- Mme Ekila Liyonda
Le Zaïre ont un vaste pays dont la masse paysanne constitue près de 75% de la population.
En dépit des efforts fournie, le transport demeure le problème majeur du paya pour l'évacuation des produite agricoles vers les grands centres de consommation.
Bien que possédant des grandes possibilités énergétiques, il existe encore une grande insuffisance des moyens et équipements pour la conservation par le froid, particulièrement dans les grande centres de consommation.
Les routes de desserte agricole sont dans un état tel que les produits, transportés par le moyen usuel du champ ou du village au lieu de consommation, n'arrivent jamais a destination dans un état idéal de fraîcheur.
Il en résulte la nécessité de procéder au séchage des produits pour une bonne conservation au cours de leur transport ou de leur entreposage afin d'éviter toute détérioration par les intempéries, par les parasites sans oublier la baisse du gain que peut entraîner la diminution du poids de la denrée.
Le séchage permet donc au paysan de conserver pendant longtemps ses produits sans crainte de détérioration.
Il est a noter qu'au Zaïre, le travail de séchage est effectué en grande partie par la femme et les enfanta.
Les produits souvent soumis au séchage sont nombreux. On y compte notamment : le manioc, les légumineuses (haricot' sésame, arachides' graine de courge, vandjou, soya), les chenilles' l'escargot, la crevette, la sauterelle, la termite, l'oignon, le fougère et la banane (pour la farine) etc...
La liste n'est pas limitative vu la diversité alimentaire du Zaïre. Le manioc est de loin le produit le plus vendu à l'état sec. La farine de manioc est consommée soit seule (sans mélange), soit combinée la farine de maïs ou de soya. La manioc sert d'aliment de base a 60% de la population zaïroise. Viennent ensuite les légumineuses.
Les techniques de séchage sont assez variées. Eh ce gui concerne le manioc, par exemple, le séchage se fait de deux manières différentes " soit par fumage, soit en exposant le produit au soleil pendant un certain nombre de jours.
L'opération de séchage intervient après avoir amolli les cossetes de manioc pendant deus ou trois jours dans l'eau.
Les techniques traditionnelles de séchage ne sont pas mauvaises en soi mais il est indispensable de les améliorer pour des raisons d'hygibue, d'assainissement et pour la réduction des pertes dues au maniement et à la transformation du produit.
Nous pouvons aussi chercher à réduire la consommation de l'énergie et rendre le séchage plus efficace.
La population ne fait pas d'obstacle à l'amélioration des techniques mais le problème se pose au niveau de l'éguipement technologique qui doit être simple, peu coûteux et facile à entretenir par la masse paysanne.
Toutefois, il me paraît important d'attirer l'attention de cet atelier sur un certain nombre de points assez déterminants, à savoir :
Quant aux dattes, safoutiers, noix d'acajou par exemple, leur séchage au soleil pose peu de problèmes. Il en est de même de tous les fruits déhicents ou indéhicents disponibles au Zaïre.
Par contre' les fruits et légumes juteux tels que : le mangue, la banane, les citrons, l'ananas le melon, la pastèque d'une part et d'autre part la tomate, l'aubergine' le "mirliton"' le poivron' les courges et potirons etc... posent un sérieux problème de conservation.
Eh dehors du froid et ou de leur transformation pour une mise en boîte, il paraît fort difficile de commercialiser leur production, hors saison' en utilisant les formules traditionnelles de séchage gui laissent beaucoup de défauts dans leur présentation finale. On y observe des champignons occasionnant l'altération des tissus et par consequent, leur goût.
Quant aux légumes feuilles, en dehors de quelques unes qui, séchées au soleil, pour être transformés en poudre tels que coriandre' oseilles, dah, etc... et certains champignons qui serviront toute l'année dans les préparations alimentaires comme condiments, il nous paraît difficile, sinon impossible, jusqu'à présent, de les conserver par le séchage au soleil. Les feuilles de choux, de manioc (consommés a l'échelle nationale)' de laitue, de fougère etc... a ont également dos exemples de difficulté à retenir.
Il en est de même de certaines parties méristématiques de nombreur végétaux gui poussant en quantité imposante dans presque toutes les régions du Zaïre; il s'agit, en l'occurence du coeur des palmiers, des bambous et de bien d'autres espèces appartenant à ces familles de plantes.
Tels sont les aspects qui me paraissent importants à envisager dans le cadre de nos réflexions en vue de la formulation des suggestions et recommandations que nous aurons à présenter tout d'abord à la FAO et ensuite, par le truchement de cette institution, à toutes les organisations tant techniques que financières susceptibles d'aider nos pays en développement à réaliser cet important programme.
Je termine en souhaitant plein succès à vos travaux. Je forme le voeu de voir cette rencontre d'experts aboutir à des conclusions satisfaisantes pour les pays que nous avons la charge de représenter ici.
En tout état de cause, j'ai bon espoir que les quelques lignes de réflexion que je viens de soumettre à votre attention contribueront à l'effort que vous être appelés à fournir pour formuler à l'attention de la FAO des recommandations qui soient parfaites à nos pays respectifs.
Que vive la coopération internationale.
Que vivent l'amitié et la solidarité entre les peuples.
Je vous remercie.