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Les pays africains situés au sud du Sahara connaissent actuellement une pénurie alimentaire grandissante, dont les causes principales sont à rechercher dans l'accroissement démographique et l'exploitation abusive des ressources naturelles. Le maïs et le manioc figurent parmi les aliments de base essentiels des couches de population les plus défavorisées, dont les réserves alimentaires sont infestées par le grand capucin du maïs, un nouveau ravageur des stocks introduit en Afrique occidentale à la fin des années soixante-dix. Les paysans dont les stocks sont ainsi infestés signalent dans certains cas des pertes de 30 % et plus de leurs récoltes de mass et de manioc au bout de six mois de stockage.
Si les répercussions économiques sont aussi désastreuses, c'est parce qu'au-delà de celle de la récolte, elles signifient également la perte de tous les investissements consentis pour les semences, la préparation du sol et les travaux de récolte, etc. Une meilleure connaissance de la biologie du ravageur et, partant, une amélioration de la protection des récoltes sont susceptibles de limiter les pertes et de contribuer ainsi à assurer la sécurité alimentaire et à faire reculer la pauvreté. Du point de vue technique, il est plus facile de réduire les pertes, ce qui représente en outre une charge moindre pour l'environnement, que d'intensifier la production dans les mêmes proportions.
Financé par le ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ), le projet de "Lutte intégrée contre le grand capucin du maïs et insectes nuisibles associés dans les greniers ruraux" encourage notamment la publication de résultats issus de la recherche appliquée dans le domaine de la protection intégrée des récoltes. Cette démarche, qui vise à diffuser les connaissances acquises à la suite des recherches, permet d'éviter ainsi que certains travaux fassent double emploi, en même temps qu'elle est source de suggestions pour l'assistance technique et les travaux ultérieurs.
Cette brochure, qui paraît en anglais et en français, constitue le résumé d'une importante thèse de doctorat rédigée pour le compte de la Deutsche Gesellschatt für Technische Zusammenarbeit (GTZ) GmbH par Humboldt-Universität zu Berlin, en coopération avec la direction du service togolais de la protection des végétaux. Les informations et recherches présentées dans la suite figuraient parmi les conditions préalables essentielles à la mise en oeuvre de l'insecte utile Teretriosoma nigrescens, un antagoniste naturel du grand capucin du maïs. Souhaitons pour conclure que les résultats exposés incitent à une diffusion encore plus large de la protection intégrée des récoltes.
Albert Bell, Coordinateur du projet