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Contrôle des résultats

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L'établissement et la propagation de T.n. peuvent être contrôlés, soit par des prélèvements d'échantillons dans des greniers à maïs, soit par l'utilisation de pièges à phéromones. L'expérience ayant montré qu'il s'écoulait deux ans avant que les premiers résultats ne deviennent nettement visibles, il ne vaut pas la peine de commencer ces enquêtes plus tôt. n faut en revanche qu'elles s'étendent sur une période suffisamment longue. La propagation de l'insecte utile dans l'ensemble du pays et l'apparition de réductions mesurables des pertes demandent au moins trois ou quatre ans.

Les pièges à phéromones ne doivent pas être placés à moins d'1 km du site de lâcher. C'est parallèlement à la direction principale du vent que l'insecte utile se propage le plus rapidement Il parcourt en l'occurrence de 10 à 50 km environ par an.

Des mesures d'accompagnement d'évaluation des pertes permettent de tirer des conclusions sur la rentabilité du lâcher. La comparaison de la situation avant et après le lâcher est ici déterminante. Si l'on est peu informé sur l'état des pertes avant le lâcher, on peut également recourir, pour la comparaison, à des régions où T.n. n'est pas encore établi. Pour compléter le suivi, on interrogera les paysans concernés sur les changements observés.

Dans le cas idéal, on assiste, après le lâcher, à l'apparition d'un équilibre naturel entre le prédateur et sa proie. T.n. maintient les populations de P.t à un niveau moindre, sans toutefois les exterminer. L'efficacité de T.n. réside principalement dans son aptitude à réduire les populations de P.t en plein air (dans les forêts ou dans la brousse). Les enquêtes effectuées dans les zones infestées ont révélé qu'avant le lâcher de T.n., la fréquence d'apparition de P.t variait d'un grenier sur deux à un grenier sur quatre environ. Si, au bout de trois à quatre ans, P.t ne se rencontre plus que dans un grenier sur six ou sept, on peut considérer que le programme est une réussite. Etant donné que T.n ne réprime pas totalement les populations de P.t., celui-ci continue de provoquer des pertes, bien que considérablement moindres. Il peut également arriver qu'il y ait de nouveau une recrudescence locale de P.t.

Le maïs stocké est infesté par tout un complexe de ravageurs, parmi lesquels figure également le charançon du mais (Sitophilus zeamais). Tn. n'a pas d'influence sur les populations de ce ravageur des stocks. Ceci explique que l'on ne parvienne pas à une réduction totale des pertes, mais que cellesci continuent de survenir, bien que leur amplitude soit comparable à celle qui existait avant l'introduction accidentelle de P.t.


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