2. Méthodologie

Il s’agit, à partir d’une mission courte au Bénin, d’identifier les contraintes au développement de la transformation du manioc et de proposer des modalités d’appui aux systèmes post-récolte au plan traditionnel rural comme à l’échelle semi-industrielle, pour une meilleure valorisation de cette ressource au Bénin.

A l'issue de la mission au Bénin, des entretiens au Ghana avec les responsables de programmes d'appui technique au développement de la filière, ainsi que des visites d'ateliers de fabrication de matériels de transformation, ont servi de référence pour l'étude.

A partir des premières conclusions de ce travail exploratoire, une méthodologie pour l'extension de l'étude aux autres pays de la région a été développée.

Les contacts pris au cours du travail de terrain ainsi que les entretiens avec les hommes-ressource au Bénin puis au Ghana sont indiqués dans le rapport demission (Décembre 1997) joint en annexe 2 ; les documents consultés au cours de la mission sont également cités dans le rapport de mission.

2.1. Mission au Bénin (2 semaines)

• Travail de terrain avec le GERAM (Groupe d’Expertise et d’Ingénierie Rurale à BOHICON) - Monsieur Sikirou OLOULOTAN : approche de la filière artisanale traditionnelle par des visites et entretiens avec des Groupements de Femmes, des producteurs de manioc et des Responsables des Unions Sous-Préfectorales de Producteurs (USPP) ; travail réalisé dans un des départements à forte production de manioc, le ZOU, dans les régions de DASSA, SAVALOU et SAVE.
• Visite, avec le LARES (Laboratoire d’Analyse Régionale et d ’Expertise Sociale), de la seule unité industrielle de transformation du manioc actuellement opérationnelle au Bénin, les Etablissements ADEOSSI et Fils à SAVE, puis entretiens à COTONOU avec les responsables de l’entreprise.
• Approche socio-économique de la filière manioc au Bénin et des échanges trans-frontaliers, en particulier de gari, à l’occasion de réunions de travail avec le LARES à COTONOU.
• Entretiens avec différents opérateurs économiques et organismes (institutions béninoises, agences de développement, banques commerciales, ...) concernés par le développement de la filière.
• Approche des technologies de transformation du manioc au cours d’une réunion de travail au département "Nutrition et Technologies Alimentaires" de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l’Université Nationale du Bénin (UNB), avec le Professeur HOUNHOUIGAN, lequel réalise un travail d’inventaire des technologies traditionnelles et des équipements disponibles au Bénin pour la transformation des produits alimentaires.

2.2. Mission au Ghana (1 semaine)

• Entretiens avec des organismes d’appui technique pour le développement :

• de la filière manioc : Ministry of Food and Agriculture, FOOD RESEARCH INSTITUTE, SASAKAWA AFRICA ASSOCIATION,
• de la petite entreprise : GRATIS (Ghana Regional Appropriate Technology Industrial Service), EMPRETEC (Ghana Foundation for Entrepreneurship Development).

• Visites de quelques petites entreprises transformatrices de manioc en cossettes (T&CG, GAFCO), en farines (ELSA-FOOD) et en gari (ESTA QUALITY FOODS Ltd).
• Visites de quelques ateliers de fabrication de matériels et équipements de transformation du manioc (AGRICULTURAL ENGINEERS, FREDDO ENGINEERING, LARKÄI MOTORS AND ENGINEERING).

2.3.Propositions d’appui aux systèmes post-récolte au Bénin

• Filière traditionnelle : appui technique et financier aux Groupements de Femmes transformatrices de manioc en gari, compte-tenu des freins au développement de leurs activités, tels qu’identifiés au cours du travail de terrain et à l’occasion des différents entretiens ; un scénario de modernisation de ces GF met en évidence les conditions de sa faisabilité économique. La proposition prend en considération les programmes de développement des organismes intervenant actuellement au Bénin en appui à la filière, au niveau de la production comme de la transformation.
• Unités semi-industrielles : bien que la durée courte de la mission au Bénin n'ait pas permis d'identifier des petites unités semi-industrielles en opération, l'expérience des petites entreprises visitées au Ghana doit pouvoir être reproduite au Bénin. Un scénario d'investissement dans ce type de petite unité "intermédiaire" est donc proposé.
• Unités industrielles : les éléments recueillis à l'occasion de la visite de la seule unité industrielle au Bénin ne permettent pas, à ce stade, de se prononcer sur les conditions de viabilité économique de tels investissements dans le contexte du marché national béninois, voire régional.
• "Cahier de l'investisseur" :

• canevas d’un " cahier de l’investisseur " et première approche de son contenu, le but de ce document étant d’informer les acteurs économiques béninois de l’environnement de la filière

• modalités d’approvisionnement en manioc frais,
• conditions d’accès aux marchés potentiels national, régional et international pour les différents produits secs dérivés du manioc,
• techniques manuelles et mécanisées pour les différentes étapes du processus de transformation,
• équipements accesssibles au Bénin et dans la sous-région : coût indicatif, avantages comparés, fournisseurs,
• calcul indicatif de la rentabilité de l’activité.

• proposition pour la finalisation de ce document.

2.4. Extension de l’étude au plan régional

Sur la base de l’étude exploratoire au Bénin, proposition d’une méthodologie pour l’extension de l’étude :

• au Ghana
• dans les autres pays de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest.

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