En effet, la transformation primaire, sur les lieux de production, des tubercules en produits déshydratés permet leur transport, leur conservation et leur commercialisation sur les marchés de consommation urbains.
Cet aliment de base est consommé sous des formes très diverses dans les différents pays de l’Afrique de l’Ouest ; une fois transformé en produit sec stockable, il peut contribuer de façon significative à la sécurité alimentaire des grands centres urbains de la région.
Le marché, pour ces produits, étant quasiment assuré, les opérateurs économiques de cette filière devraient s’intéresser à cette activité sous sa forme traditionnelle en milieu rural, pour une meilleure valorisation de cette ressource ; de même, la transformation de ces produits par des petitesunités semi-industrielles devrait retenir l'intérêt d'investisseurs potentiels dans le secteur agro-alimentaire.
Dans ce contexte, la présente étude a pour objet de déterminer les modalitésd’appui au développement des activités de transformation des tubercules vivriers.
Cette étude s'inscrit dans le prolongement de l’étude de la filière manioc au Cameroun que la CFD a confié en 1996 à l’OSCICA (Observatoire du Changement et de l’Innovation Sociale).
Afin d’aborder cette problématique au plan de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, un premier travail exploratoire, limité au Bénin, a été confié à TECH-DEV par la CFD.
Les termes de référence de cette étude exploratoire précisent l’objet de ce premier travail, à savoir :
- l’analyse des potentialités techniques et économiques de la transformation primaire du manioc sur les lieux de production,- l’identification des contraintes au développement de cette activité, sous sa forme traditionnelle et par des petites unités semi-industrielles,
- la proposition de modalités d’intervention pour l’amélioration des performances des techniques artisanales de transformation et de l’organisation des groupements de producteurs (trices) en milieu rural,
- la définition de la forme et du contenu d’un " cahier de l’investisseur ", qui devra répondre aux attentes des opérateurs économiques concernés par l'activité de transformation des tubercules vivriers,
- l’identification des programmes d’appui technologique mis en place pour promouvoir la filière manioc,- le repérage des équipements et matériels mécanisés, fabriqués dans le pays et donc accessibles aux investisseurs potentiels au Bénin et dans la sous-région,
- la proposition d’une méthodologie pour l’extension de l’étude aux autres pays de la sous-région.
Après le rappel de la méthodologie de l'étude (chapitre 2), ce rapport présente les informations recueillies au cours de la mission ; ces informations sont organisées de la manière suivante :
En effet, il s'agirait, dans un 2ème temps, d'établir un "cahier de l'investisseur",guide d'orientation à l'usage des acteurs économiques (Promoteurs, organismes de financement, ONG de développement) concernés par le développement de cette filière au Bénin.
Le chapitre 7 décrit comment cette étude exploratoire devrait être poursuivie au Bénin et dans les autres pays d'Afrique de l'Ouest, en premier lieu au Ghana.